Ces dernières années, le nombre de crémations a considérablement augmenté en France. L’Association française d’information funéraire estime même que d’ici 2030, la crémation représentera près de 50 % des funérailles du pays. Face à ces nouveaux comportements, la législation sur la gestion des cendres funéraires a dû évoluer. L’une des mesures les plus importantes a été mise en œuvre en 2013. Depuis cette date, il n’est plus permis de conserver les cendres d’un défunt à la maison, elles doivent être systématiquement dispersées ou conservées dans un endroit approprié au sein d’un cimetière. Tous ces bouleversements ont-ils changé le prix des concessions ? Combien coûte un columbarium et comment fixer son prix ? On vous fait le point.
Les différents espaces cinéraires d’un cimetière
Ces espaces cinéraires peuvent être classés en deux catégories :
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- Zones de dispersion des cendres (Jardin du Souvenir)
- Aires de repos.
Dans ce dernier cas, les cendres du défunt sont placées dans une urne qui est ensuite placée dans un monument cinéraire.
Le plus courant de ces bâtiments est le columbarium. Ce dernier peut prendre plusieurs formes en fonction des choix de planification faits par le maire. Il peut être :
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- individuel
- collectif
- enterré
- en élévation
- en demi-élévation.
Les différentes configurations ont un impact direct sur le prix d’une concession de columbarium.
Les prix d’une concession de columbarium
À la manière des sépultures, les prix d’une concession de columbarium sont fixés par le maire. Ces montants varient en fonction de :
- la durée de la réservation de l’espace (5, 10, 15, 30 ou 50 ans selon la commune) ;
- le type de monument choisi (collectif ou individuel).
La plupart des municipalités fixent le prix de leurs concessions en fonction de l’investissement qu’elles ont réalisé, c’est-à-dire qu’elles partent du montant investi (prix du columbarium) et le divisent par le nombre de cases du module, y compris la pose et la plaque d’identification. Le columbarium étant une dépense propre à la commune, il sera donc autofinancé par les familles. Le prix varie en moyenne de 350 euros à 1200 euros par emplacement et est affiché publiquement dans la mairie.
Une fois cette somme versée en totalité à la municipalité, la boîte peut être utilisée jusqu’à l’expiration de la concession. Ce dernier est renouvelable, les familles ayant un temps variable pour en faire la demande.
Que faire en cas de non-renouvellement de la concession ?
Au terme de cette période (5, 10, 15, 30 ou 50 ans), si la concession n’est pas renouvelée et que les cendres du défunt ne sont pas récupérées par les proches, elles seront alors dispersées dans le Jardin du Souvenir ou placées dans l’ossuaire. Pour éviter cette situation, les mairies envoient systématiquement une lettre de rappel aux proches du défunt. En général, c’est le maire qui désigne la cabane destinée au défunt, donnant ainsi à la famille le droit de profiter et d’utiliser cet espace. Malgré tout, la municipalité reste propriétaire du monument et doit en assurer l’entretien.
Enfin, souvenez-vous que nous ne pouvons pas avoir de lieu cinéraire privé, sous peine de lourdes amendes.
Ce qu’il faut retenir
En France, le taux de crémation continue d’augmenter. Face à ces changements sociétaux, la légalisation évolue. Les cendres ne peuvent plus être gardées à la maison, mais éparpillées ou entreposées dans un endroit approprié, tel qu’un columbarium. Le prix de la concession d’un columbarium est fixé par le maire. Le montant peut varier en fonction de la durée de la réservation de l’espace et du type de monument choisi, avec un prix allant de 350 à 1200 euros.